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Paris 2024 : « Dessein olympique », un regard sensible et différent sur la préparation des Jeux

Disputer les Jeux olympiques et paralympiques à Paris, devant son public : poids, peur, ou privilège ? La question a été posée, mardi 23 janvier, par un lecteur du Monde à Clarisse Agbégnénou, championne olympique de judo, qui défendra son titre chez les − 63 kg, cet été, au pied de la tour Eiffel.
La réponse est évidemment les trois. Privilège, d’abord, de disputer un tel événement « à la maison », alors que la précédente édition organisée dans la Ville Lumière remonte à un siècle. Poids, forcément, de concourir sous les yeux de ses proches et de ses compatriotes, a fortiori quand, comme elle, on est très attendu. Peur, enfin, de mal faire, de décevoir, à commencer par soi-même.
Le coup d’envoi officiel de la grand-messe du sport sera donné dans six mois, le 26 juillet, avec la cérémonie d’ouverture des Jeux, organisée sur la Seine. Pour les quelque 800 athlètes et para-athlètes qui composeront la délégation française, le compte à rebours est lancé. Le Monde a décidé de suivre certains d’entre eux dans cette dernière ligne droite, à travers une série baptisée « Dessein olympique ». Par le biais de reportages, portraits, interviews, nous vous emmenons dans les coulisses de leur préparation pour ce rendez-vous d’une vie.
La judoka Clarisse Agbégnénou, le kayakiste Titouan Castryck, la kitefoileuse Lauriane Nolot, le paravolleyeur Cyrille Chahboune, la volleyeuse Lucille Gicquel… Certains noms sont déjà bien connus, d’autres un peu moins mais pourraient le devenir. Parmi eux, des femmes, des hommes. Des sportifs aguerris aux Jeux, dont ce sera peut-être le dernier tour de piste, d’autres qui y feront leurs premiers pas. Des représentants de disciplines collectives ou individuelles. Tous avec la même ambition de briller à domicile.
Pour la série « Dessein olympique », Le Monde a également voulu faire un pas de côté, innover, en demandant à des illustrateurs de suivre ces athlètes sur le terrain, à l’entraînement. Dans un univers où la performance et l’instantanéité de l’exploit sont souvent associées à la représentation photographique, l’objectif est de vous proposer un regard sensible et différent.
Le dessin et le sport ont en commun le mouvement et la répétition du geste technique pour l’amener au plus haut. Nous faisons le pari que les gammes de couleur, les arabesques des traits, l’étude d’un cadrage et les jeux sur les ombres permettront d’exalter la puissance physique, de rendre compte de la tension de cette préparation.
Pour le premier épisode de notre série, la dessinatrice Caroline Péron s’est rendue sur la base nautique de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), dans le froid mordant de début janvier, voir Titouan Castryck en action. Son coup de crayon évoque la trajectoire sinueuse des rapides autour du bateau, la force d’une pagaie qui s’enfonce dans l’eau glacée du bassin où le Breton de 19 ans fera son baptême olympique, en slalom et en kayak cross.
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